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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/437

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peinture.

règles de la peinture. Le vaste sujet qui s’offre ici a notre examen peut se diviser de la façon suivante :

Nous avons d’abord à distinguer les différences générales qui s’offrent dans le mode de conception et à les suivre dans leurs développements, à mesure qu’elles affectent une vitalité de plus en plus riche.

Nous devrons ensuite nous occuper des côtés déterminés qui, dans le cercle de ces modes divers de conception, se rattachent de plus près à la composition proprement dite dans la peinture, aux motifs artistiques de la situation saisie par le peintre, et au groupement des objets.

En troisième lieu, nous jetterons un coup d’œil sur l’espèce de caractérisation qui résulte de la différence des objets ainsi que du mode de conception.

I. En ce qui concerne premièrement les modes les plus généraux de conception dans la peinture, ils trouvent leur origine, en partie, dans le sujet même qu’il s’agit de représenter, en partie dans les degrés du développement de l’art, qui ne déploie pas, du premier coup, toute la richesse dont un sujet est susceptible, et n’arrive qu’après avoir franchi plusieurs degrés à une parfaite vitalité.

La première forme que peut offrir, sous ce rapport, la peinture, montre encore qu’elle vient de la sculpture et de l’architecture, parce qu’elle se rattache à ces deux arts par le caractère général de son mode de conception tout entier. C’est ce qui a lieu sur-