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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/64

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architecture symbolique.

II. Ouvrages d’architecture qui tiennent le milieu entre l’architecture et la sculpture


Un développement ultérieur de l’architecture consiste en ce que les idées qu’elle représente offrent un caractère moins vague et moins abstrait, et qu’elle emploie aussi, pour leur représentation plus symbolique, des formes également plus concrètes. Celles-ci néanmoins, tout en se particularisant, ou en se groupant pour former de grands édifices, sont employées non à la manière de la sculpture, mais selon les règles de l’architecture et ses lois propres, indépendantes. À ce degré de l’art, les monuments nous offrent déjà un caractère mieux déterminé ; quoiqu’il ne puisse être question encore ni de perfection, ni d’un développement a priori. Si l’art, en effet, dans ses œuvres devient capable d’embrasser l’ordonnance générale de l’univers et de représenter les conceptions religieuses, il se perd encore dans l’accidentel. Le caractère fondamental consiste seulement dans le mélange de l’architecture et de la sculpture, quoique celle-là reste l’élément principal.

Il a été déjà dit, précédemment, à l’article de l’art symbolique, que, dans l’Orient, la force universelle de la vie dans la nature, et non l’intelligence, la