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Page:Hegel - Système des beaux-arts, t. 1, trad. Bénard, 1860.djvu/76

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architecture symbolique.

unes des autres, six vers le nord, six vers le midi. Chaque cour était entourée d’une colonnade de pierre blanche, taillée avec soin. Des cours, continue Hérodote, on va dans les chambres ; des chambres dans les salles ; des salles dans d’autres espaces, et des chambres dans les cours. — Par ces derniers mots, Hirt croit qu’Hérodote veut seulement désigner d’une manière plus précise, que les chambres conduisaient directement dans les espaces en forme de cours. — Quant aux allées de ce labyrinthe, Hérodote ajoute que tous ces chemins à travers des espaces couverts, et leurs nombreux détours entre les cours l’avaient rempli de mille surprises différentes. Pline (xxvi, 19) les décrit comme obscures, fatigantes pour l’étranger, à cause de leurs innombrables circuits. À l’ouverture des portes, on entendait un bruit semblable à celui du tonnerre ; et, d’après Strabon, qui comme témoin oculaire, a la même autorité qu’Hérodote, il est clair également que ces chemins circulaient autour des espaces en forme de cours. Ce sont principalement les Égyptiens qui ont bâti de semblables labyrinthes. Il s’en trouve cependant un pareil, quoique plus petit, en Crète, et qui est une imitation de ceux d’Égypte. Il y en a aussi en Morée et à Malte.

Toutefois, cette architecture, d’un côté, par ses chambres et ses salles, se rapproche déjà du genre qui a pour type la maison, tandis que, d’un autre côté, ce qu’Hérodote rapporte de la partie souter-