Page:Heine - Poëmes et légendes, 1861.djvu/277

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« Les gens de la noce arrivent déjà. Maintenant vont défiler les prévôts de la ville, armés de cierges allumés. Ils dansent gravement la danse des flambeaux. Ils sautent, ils bondissent, ils chancellent.

« Voici le haut et puissant sénat, voici le conseil des anciens ; le bourgmestre tousse, crache, et veut prononcer un discours.

« Voici, en brillant uniforme, le corps diplomatique. Il vient nous féliciter avec réserve au nom des États limitrophes.

« Voici la députation ecclésiastique, les rabbins et les pasteurs. Mais hélas ! voici Hoffmann aussi avec ses ciseaux de censeur !

« Les ciseaux bruissent dans sa main ; furieux, il se jette sur toi. Il taille dans le vif — Hélas ! c’était le meilleur morceau ! »


27

Ce qui se passa encore dans cette nuit d’enchantements, je vous le raconterai une autre fois à une meilleure époque, aux beaux jours de l’été.

Heureusement la vieille race de l’hypocrisie s’en va de plus en plus. Dieu soit loué ! elle descend lentement au tombeau, elle meurt empoisonnée du venin de ses propres mensonges.