Page:Heine - Poëmes et légendes, 1861.djvu/280

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portes de l’enfer, et bien qu’il rende un jugement sévère, plus d’un gaillard en échappera.

Mais il y a des enfers d’où la délivrance est impossible ; là nulle prière ne vient en aide, là est impuissante la miséricorde du Sauveur du monde.

Ne connais-tu pas l’enfer du Dante, ces terribles tercines ? Celui que le poète y a emprisonné, celui-là, nul Dieu ne peut le sauver.

Nul Dieu, nul rédempteur ne le délivrera de ces flammes rimées ! Prends garde, roi de Prusse, que nous ne te condamnions à un pareil enfer.