Page:Heinrich - Le Parcival de Wolfram d’Eschenbach et la légende du Saint-Graal, 1885.djvu/227

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mon amour ont suspendu le cours de mon bonheur. Veux-tu consoler mon âme ? Une douce parole sortie de ta bouche a tant de charme pour moi. Détourne loin de moi les maux dont je me plains, afin que je puisse encore goûter quelque félicité en cette vie.


Note III.

de diverses reliques analogues au saint graal.


La chronique de Mathieu Paris (Adann. 1247) nous atteste que le patriarche de Jérusalem envoya au roi d’Angleterre Henri III quelques parcelles du sang du Christ, qu’on croyait avoir retrouvées en Palestine. Ce fut un Templier qu’on chargea du message.

L’abbaye de l’île Barbe, près de Lyon, prétendait aussi posséder le vase où avait été instituée l’Eucharistie ; et l’un des vieux historiens de ce couvent, discutant l’authenticité de cette relique, nous fournit de curieux renseignements sur d’autres reliques semblables qu’on vénérait en divers lieux. Nous le laissons parler sans rien changer à son naïf langage :

« La narration de la Coupe pretieuse, qu’on prétend avoir servy à la dernière Cœne, et la Prophetie de ce bon Evêque venu de Grèce pour l’honorer ne sont pas mieux appuyées… Je reconnois pourtant qu’en l’an MDXXXV nous avions dans nôtre Eglise certaine Coupe de grand prix. Coupe dy-je qui servit de curée aux derniers hérétiques l’an MDLXII. Mais qu’elle ait servy à la dernière Cœne pour l’institution de la saincte Eucharistie, c’est ce qui reste à prouver aussi bien que ce que l’on dit d’une pièce semblable qui se trouve en la ville