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Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/16

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grès humain » : Chateaubriand, tout au contraire, cherchant une origine aux formes nouvelles de la sensibilité, aux aspects nouveaux de la beauté, en faisait honneur à ce don divin qui s’appelle le christianisme. La publication du Génie semblait ainsi clore par une sorte d’épilogue confessionnel, apologétique, et vraiment tout à fait imprévu, les polémiques autrefois soulevées par Perrault, Lamotte et Fontenelle. « Serait-ce en vain que les hommes ont progressé ? avaient dit ceux-ci ; donc, vivent les modernes ! » Or les lecteurs du Génie, voyant le problème sous un autre aspect, pouvaient conclure à leur tour : « Dans ce qui est moderne, respect à ce qui fut l’apport divin ou le résultat de l’apport divin, respect aux enrichissements apportés à l’art par tout ce que le christianisme réveilla de besoins et fit resplendir de vérités dans l’âme humaine renouvelée ! »

Quatre vingts ans se passent, et voici que la voix d’Ernest Hello, du haut de ces cimes d’où volontiers elle retentissait, interpelle quelques-uns des plus illustres parmi ceux qui depuis trois cents ans tinrent une plume, et puis, après eux, le groupe des critiques qui guident l’opinion, font ou défont les réputations, et qui commandent d’admirer, ou bien commandent de dénigrer. Hello demande à ces auteurs, à ces critiques, quelle est la métaphysique à laquelle ceux-là subordonnent leur effort d’art et ceux-ci leurs