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Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/304

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Il a traduit Gœthe, mais il ne l’a pas deviné ; il eût constaté avant tout l’impossibilité de le ranger sous aucun drapeau. S’il l’eût deviné, il eût su que le fond des jugements de Gœthe consiste dans une contradiction perpétuelle. L’auteur de la note croit que Gœthe professe définitivement cette théorie littéraire qu’il appelle la théorie classique.

Pourtant, dans ses lettres qu’il a traduites, il eût pu dire, à propos d’Iphigénie, tragédie classique et signée par Gœthe :

« Il faut dire un mot de l’effet qu’a produit la lecture de ma pièce. Nos jeunes gens, accoutumés à la véhémence, à la chaleur de mes premières compositions, s’attendaient à trouver l’auteur de Gœtz de Berlichingen. Ils ne se reconnaissent plus à la marche calme de ma tragédie....

« .....Le Tasse est dans le même genre : le sujet et l’action sont encore plus simples, les détails devront donc être encore plus soignés. Je ne sais pourtant comment je m’y prendrai, certainement je ne conserverai rien de ce que j’ai fait : ce travail a marché trop lentement, il est déjà suranné. Les caractères, le plan, le style, rien de tout cela n’a maintenant le moindre rapport avec mes idées.

« En arrangeant mes papiers, il m’est tombé en main une de vos lettres, dans laquelle vous me reprochez de me contredire dans ma correspondance. Comme je vous adresse successivement mes feuilles, je ne peux pas reconnaître sur quoi portent mes