Page:Hello-Les Plateaux de la balance, Perrin, 1923.djvu/345

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Vous me direz peut-être que c’est là une façon bien liante de considérer la presse et ses devoirs, et les devoirs qu’on a envers elle ?

Sans doute, elle est haute puisqu’elle est vraie.

L’immense majorité des hommes va devant elle sans regarder.

Quant à ceux qui regardent quelque chose, ils se divisent et se subdivisent de mille manières.

Leurs préoccupations varient.

Parmi ces préoccupations, une des plus rares, c’est la conscience. Les hommes qui se soucient avant tout de leur conscience, sont rares ; cependant, il en existe, et c’est à leur propos qu’il me vient à l’esprit une observation.

Ouvrez les grands livres qui sont les fondements de la loi et les sources de la lumière. Quel est le premier mot qui frappera vos yeux ?

La charité.

Si nous regardez spécialement l’Évangile, la charité flamboie devant vos yeux. Le bon Samaritain, l’Enfant prodigue, la brebis perdue, la drachme perdue, que sais-je ? Il faudrait tout citer. Pour citer ce qui dans l’Évangile se rapporte à la charité, il faudrait transcrire les quatre Évangélistes depuis la première ligne jusqu’à la dernière. Car là même où la charité n’est pas nommée par son nom, elle est sous-entendue. Il est toujours question d’elle, puisqu’il est toujours ques-