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SECTION IX, CHAP. I.

mais d’après les connoissance des lois et des mœurs actuelles d’un peuple, qu’on peut déterminer les moyens de changer peu-à-peu ces mêmes mœurs, ces mêmes lois, et, par des degrés insensibles, faire passer un peuple de sa législation actuelle à la meilleure possible.

Une différence essentielle et remarquable entre ces deux propositions, c’est que, la premiere une fois résolue, sa solution, sauf quelques différences occasionnées par la position particuliere d’un pays, est générale, et la même pour tous les peuples.

Au contraire, la solution de la seconde doit être différente selon la forme différente de chaque état. On sent que les gouvernements turc, suisse, espagnol, ou portugais, doivent nécessairement se trouver à des