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DE L’HOMME,

de ses armées, si la Grece, si féconde alors en grands hommes, n’eût réuni ses forces pour repousser l’ennemi commun. Qu’arriva-t-il alors ? C’est qu’Athenes et Sparte se trouverent à la tête de la ligue fédérative des Grecs.

    hommes ? ces mêmes Spartiates ont été vicieux. Que faire pour les juger avec équité ? Examiner si, jusqu’au moment que tous les peuples, selon le desir de l’abbé de S.-Pierre, ne composeront plus qu’un grande et même nation, il est possible que l’amour patriotique ne soit pas destructif de l’amour universel ; si le bonheur d’un peuple n’est pas, jusqu’à présent, attaché au malheur de l’autre ; si l’on peut perfectionner, par exemple, l’industrie d’une nation sans nuire au commerce des nations voisines, sans exposer leurs manufacturiers à mourir de faim. Or, qu’importe, lorsqu’on détruit les hommes, que ce soit par le fer ou par la faim ?