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DE L’HOMME,

Que le plus sûr de tous est la liberté de la presse ;

Que les sciences doivent leur perfection à cette liberté ;

Que l’indifférence pour la vérité est une source d’erreurs, et l’erreur une source de calamités publiques ;

Qu’aucun ami de la vérité ne proposa de sacrifier la félicité de la génération présente à la félicité de la génération à venir ;

Qu’une telle hypothese est impossible ;

Qu’enfin c’est de la seule révélation de la vérité qu’on peut attendre le bonheur futur de l’humanité.

La conséquence de ces diverses propositions, c’est que personne n’ayant le droit de faire le mal public, nul n’a droit de s’opposer à la publication de la vérité, et sur-tout des premiers principes de la morale.