Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/148

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laid visage se couvre de ce masque. Rien n’est si rare que le beau naturel : c’est un don que vous avez ; tirez-en donc, mon cher ami, tout le parti que vous pouvez. Il ne tient qu’à vous, je vous jure, que vous soyez supérieur en tout ce que vous entreprendrez ; mais ne négligez rien. Je vous donne un bon conseil, après vous avoir donné de bien mauvais exemples. Je me suis mis trop tard à corriger mes ouvrages. Je passe actuellement les jours et les nuits à réformer la Henriade, OEdipe, Brutus, et tout ce que j’ai jamais fait. N’attendez pas, comme moi, si non vis sanus, curras hydropicus. Je songe à guérir mes maladies ; mais vous, prévenez celles qui peuvent vous attaquer. Puisque vous chantez l’étude avec tant d’esprit et de courage, ayez aussi le courage de limer