Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tainebleau, je vais peut-être à Berlin, vous voilà en Champagne ; qui sait cependant si je ne passerai pas une partie de l’hiver à Cirey, et si je n’aurai pas le plaisir de voir celui qui est aujourd’hui nostri spes altera Pindi ? Ne seriez-vous point à présent avec M. de Buffon ? Celui-là va encore à la gloire par d’autres chemins ; mais il va aussi au bonheur. Il se porte à merveille. Le corps d’un athlete, et l’ame d’un sage, voilà ce qu’il faut pour être heureux.

À propos de sage ; je compte vous envoyer incessamment un exemplaire de l’Anti-Machiavel. L’auteur étoit fait pour vivre avec vous. Vous verrez une chose unique : un Allemand qui écrit mieux que bien des Français qui se piquent de bien écrire, un jeune homme qui pense en philosophe, et un roi qui pense en homme.