Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/227

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liberté de conscience : on la prêche à Geneve.

Enfin, monsieur, figurez-vous que lorsque le magistrat de Geneve n’a pas pu se dispenser de condamner le roman de M. Jean-Jacques Rousseau intitulé Émile, six cents citoyens sont venus par trois fois protester au conseil de Geneve qu’ils ne souffriroient pas que l’on condamnât sans l’entendre un citoyen qui avoit écrit, à la vérité, contre la religion chrétienne ; mais qu’il pouvoit avoir ses raisons, qu’il falloit les entendre ; qu’un citoyen de Geneve peut écrire ce qu’il veut, pourvu qu’il donne de bonnes explications.

Enfin, monsieur, on renouvelle tous les jours les attaques que l’empereur Julien, les philosophes Celse et Porphyre, livrèrent dès les premiers temps à nos saintes vérités. Tout le