Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/233

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confondu ce malheureux, l’usage d’insulter les philosophes dans les discours de réception à l’académie auroit passé en loi. Si on n’avoit pas rendu nos persécuteurs ridicules, ils n’auroient pas mis de bornes à leur insolence. Soyez sûr que tant que les gens de bien seront unis on ne les entamera pas. Vous allez à Paris ; vous y serez le lien de la concorde des êtres pensants. Qu’importe, encore une fois, que notre tailleur et notre sellier soient gouvernés par frere Croust et par frere Bertier ? Le grand point est que ceux avec qui vous vivez soient éclairés, et que le janséniste et le moliniste soient forcés de baisser les yeux devant l’honnête homme. C’est l’intérêt du roi, c’est celui de l’état, que les philosophes aient du crédit dans la société. Ils inspirent l’amour de la patrie, et les fanatiques