Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/100

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avili releve davantage la dignité de son prince.

On dit : Le peuple instruit est processif. — En effet, le paysan qui sait lire est chicaneur. Mais si tous savoient aussi bien lire que lui, croit-on que l’équilibre des lumieres ne produisît pas équilibre de force, et que tous connoissant mieux leurs droits, les uns attenteroient à ceux des autres par des procès coûteux dont l’issue est toujours incertaine ?

Il est indocile. — Quelle nécessité y a-t-il qu’il se laisse si facilement opprimer par des frippons de toute espece ? Vous vous rappelez la réponse de mon garde-chasse, à qui je reprochois de faire souffrir les lapins qu’il portoit dans sa gibeciere : « Monsieur, disoit-il, ils sont mauvais ; ils ne veulent pas se laisser tuer. »

Il est mécréant. — Je le crois bien.