Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/16

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propriétaires riches restent à la campagne. Quant aux propriétaires mal aisés qui sont obligés de s’y fixer, ils sont dans le cas du paysan.

Il faut donc commencer tout le traité de l’agriculture par un traité de finance et de gouvernement pour rendre plus riche l’habitant de la campagne. Qu’il soit de son intérêt d’être industrieux, et laissez faire cet intérêt ; vous pouvez être sûr qu’il cultivera bien les terres. C’est alors que les lumieres des physiciens pourront être utiles aux agriculteurs. Si l’on ne commence pas par mettre les habitants de la campagne à leur aise, et que les propriétaires riches n’aient point d’intérêt d’habiter leurs terres, je regarde alors tout ce qu’on dira sur l’agriculture comme inutile. C’est comme un homme qui feroit une très belle machine, mais qui, lorsqu’elle