Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/22

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Si les Grecs n’eussent vaincu que l’Asie, leur nom seroit maintenant oublié. C’est aux monuments qu’ils ont élevés aux sciences et aux arts qu’ils doivent encore le tribut d’admiration que notre reconnoissance leur paie.

Nous partageons encore les hommages que les beaux génies de Rome ont rendus à la bienfaisance de Mécene et d’Auguste. C’est à elle que nous devons les ouvrages immortels d’Horace et de Virgile. Vous marcherez sur leurs traces en encourageant dans votre patrie la liberté de penser. Il ne faut pas que le ciseau de la superstition et de la théologie rogne les ailes du génie. Qu’a de dangereux la liberté de tout dire ? Les égarements mêmes de la raison ont souvent fait naître la lumiere du sein des ténebres. Il n’y eut jamais que les erreurs que