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LETTRE III.

Montesquieu a Helvétius.

Mon cher, l’affaire s’est faite, et de la meilleure grace du monde. Je crains que vous n’ayez eu quelque peine là-dessus ; et je ne voudrois donner aucune peine à mon cher Helvétius. Mais je suis bien aise de vous remercier des marques de votre amitié. Je vous déclare, de plus, que je ne vous ferai plus de compliments ; et, au lieu de compliments, qui cachent ordinairement les sentiments qui ne sont pas, mes sentiments cacheront toujours mes compliments. Faites mes compliments non compliments à notre ami Saurin. J’ai usurpé sur lui, je ne sais comment, le titre d’ami, et me suis venu fourrer en