Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/138

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les uns envers les autres. Or, pour composer de pareilles lois, il faut connoître le cœur humain, et préliminairement savoir que les hommes,

    bat les âmes avec un marteau, comme le fer dans la forge : le paradis est un lieu plein de coco, de sucre et de femmes. Ce n’est ni le crime ni la vertu qui ouvrent l’enfer ou le paradis ; ceux qui meurent d’une mort violente ont l’enfer pour partage, et les autres le paradis. Le P. Jobien ajoute qu’au sud des îles Mariannes sont trente-deux îles habitées par des peuples qui n’ont absolument ni religion ni connoissance de la divinité, et qui ne s’occupent qu’à boire, manger, etc.

    Les Caraïbes, au rapport de la Borde, employé à leur conversion, n’ont ni prêtres, ni autels, ni sacrifices, ni idée de la divinité. Ils veulent être bien payés par ceux qui veulent les faire chrétiens. Ils croient que le premier homme, nommé Longuo, avoit un gros nombril, d’où