Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/160

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que la marche de l’esprit humain doit être uniforme, à quelque science ou à quelque art qu’on l’applique ? Si, pour plaire à l’esprit, dit M. de Fontenelle, il faut l’occuper sans le fatiguer ; si l’on ne peut l’occuper qu’en lui offrant de ces vérités nouvelles, grandes et premieres, dont la nouveauté, l’importance et la fécondité fixent fortement son attention ; si l’on n’évite de le fatiguer qu’en lui présentant des idées rangées avec ordre, exprimées par les mots les plus propres, dont le sujet soit un, simple, et par conséquent facile à embrasser, et où la variété se trouve identifiée à la simplicité[1] ; c’est pareillement à la triple combinaison de la grandeur,

  1. Il est bon de remarquer que la simplicité dans un sujet et dans une image est une perfection relative à la foiblesse de notre esprit.