Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/184

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due de leur esprit. Aussi ne remarque-t-on pas une constante supériorité d’esprit, et dans ceux qui ont le plus de finesse dans le sens de la vue et de l’ouïe, et dans ceux qui, par l’usage habituel des lunettes et des cornets, mettroient par ce moyen entre eux et les autres hommes plus de différence que n’en met à cet égard la nature. D’où je conclus qu’entre les hommes que j’appelle bien organisés ce n’est point à la plus ou moins grande perfection des organes, tant extérieurs qu’intérieurs, des sens qu’est attachée la supériorité de lumiere, et que c’est nécessairement d’une autre cause que dépend la grande inégalité des esprits.