Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/197

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exemples précédents prouveront, je crois, à ceux qui décomposeront les ouvrages des hommes illustres que le

    vallon : elle y attend son amant, chargé, au lever du soleil, d’offrir un sacrifice aux dieux. Son ame, dans la situation où la met l’espoir d’un bonheur prochain, se prête, en l’attendant, au plaisir de contempler les beautés de la nature et du lever de l’astre qui doit ramener près d’elle l’objet de sa tendresse. Elle s’exprime ainsi :

    « Déja le soleil dore la cime de ces chênes antiques, et les flots de ces torrents précipités qui mugissent entre les rochers sont brillantés par sa lumiere. J’apperçois déja le sommet de ces montagnes velues d’où s’élancent ces voûtes qui, à demi jetées dans les airs, offrent un abri formidable au solitaire qui s’y retire. Nuit, acheve de replier tes voiles. Feux folets, qui égarez le voyageur incertain, retirez-