Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/202

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en esprit, et l’autre en mémoire.

Si l’esprit n’est qu’un assemblage d’idées neuves, et si toute idée neuve

    éprouvé : dès que je l’apperçois, mon ame agitée se calme ; j’oublie souvent de trop justes sujets de plainte ; près de lui je ne sais qu’être heureuse….. Cependant, s’il me trahissoit ! si, dans le moment que mon amour l’excuse, il consommoit entre les bras d’une autre le crime de l’infidélité… Que toute la nature s’arme pour ma vengeance ! qu’il périsse !…… Que dis-je ? Éléments, soyez sourds à mes cris ; terre, n’ouvre point tes gouffres profonds ; laisse ce monstre marcher le temps prescrit sur ta brillante surface. Qu’il commette encore de nouveaux crimes ; qu’il fasse couler encore les larmes des amantes trop crédules ; et, si le ciel les venge et le punit, que ce soit du moins à la priere d’une autre infortunée ! etc. »