Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/38

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mode[1] ; l’autre, dont l’utilité éternelle, inaltérable, indépendante des mœurs et des gouvernements divers, tient à la nature même de l’homme, est par conséquent toujours invariable, et peut être regardée comme le vrai esprit, c’est-à-dire comme l’esprit le plus desirable.

Tous les genres d’esprit réduits ainsi à ces deux especes, je distinguerai en conséquence deux différentes sortes d’ouvrages.

  1. J’entends par ce mot tout ce qui n’appartient pas à la nature de l’homme et des choses : je comprends par conséquent sous ce même mot les ouvrages qui nous paroissent les plus durables ; telles sont les fausses religions, qui, successivement remplacées les unes par les autres, doivent, relativement à l’étendue des siecles, être comptées parmi les ouvrages de mode.