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guerre, la politique, les sciences et les arts, est peut-être plus nombreuse que la leur. Si les seigneurs anglais sont en général plus éclairés que les nôtres, c’est qu’ils sont forcés de s’instruire ; c’est qu’en dédommagement des avantages que la forme de notre gouvernement peut avoir sur la leur, ils en ont à cet égard un très considérable sur nous ; avantage qu’ils conserveront jusqu’à ce que le luxe ait entièrement corrompu les principes de leur gouvernement, les ait insensiblement pliés au joug de la servitude, et leur ait appris à préférer les richesses aux talents. Jusqu’aujourd’hui c’est, à Londres un mérite de s’instruire ; à Paris c’est un ridicule. Ce fait suffit pour justifier la réponse d’un étranger que M. le duc d’Orléans, régent, interrogeoit sur le caractere et le génie différent des na-