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nations ont pour leurs mœurs, leurs usages et leurs caracteres différents.


CHAPITRE XXI

Le mépris respectif des Nations tient à l’intérêt de leur vanité.


Il en est des nations comme des particuliers : si chacun de nous se croit infaillible, place la contradiction au rang des offenses, et ne peut estimer ni admirer dans autrui que son propre esprit, chaque nation n’estime pareillement dans les autres que les idées analogues aux siennes : toute opinion contraire est donc entre elles un germe de mépris.

Qu’on jette un coup-d’œil rapide sur l’univers. Ici c’est l’Anglais qui nous prend pour des têtes frivoles,