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des Japonais[1], et par les duels des Européens, et enfin par la fermeté des gladiateurs, de ces hommes pris au hasard, qui, frappés du coup mortel, tomboient et mouroient sur l’arene avec le même courage qu’ils y avoient combattu.

Tous les hommes, comme je m’étois proposé de le prouver, sont donc en général susceptibles d’un degré de passion plus que suffisant pour les faire triompher de leur paresse, et les douer de la continuité d’attention à laquelle est attachée la supériorité des lumieres.

La grande inégalité d’esprit qu’on apperçoit entre les hommes dépend donc uniquement, et de la différente

  1. Ils se fendent le ventre en présence de celui qui les a offensés ; et celui-ci est, sous peine d’infamie, pareillement contraint de se l’ouvrir.