peut composer de mauvais ouvrages ; il suffit pour cet effet qu’il écrive dans un genre où l’espece de génie dont il est doué ne joue, si je l’ose dire, qu’un rôle secondaire. C’est la raison pour laquelle le poëte célebre peut être un mauvais philosophe, et l’excellent philosophe un poëte médiocre ; pourquoi le romancier peut mal écrire l’histoire, et l’historien mal faire un roman.
La conclusion de ce chapitre, c’est que, si le génie suppose toujours l’invention, toute invention cependant ne suppose pas le génie. Pour obtenir le titre d’homme de génie il faut que cette invention porte sur des objets généraux et intéressants pour l’humanité ; il faut de plus naître dans le moment où, par ses talents et ses découvertes, celui qui cultive les arts ou les sciences puisse faire époque dans