Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/129

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encore qui, peuplant les éléments de demi-dieux, créant à son gré des démons, des génies, des fées, et des enchanteurs, pour expliquer les phénomenes du monde physique, s’est, d’une aile audacieuse, souvent élevée

    dre est-il armé de l’arc merveilleux, qu’il marche contre son beau-pere, le défait, et le force à fuir avec sa fille sur les côtes inhabitées de la mer. C’est là qu’un démon apparoît au roi du Tunquin, et lui fait connaître l’auteur de ses infortunes. Le pere indigné saisit sa fille, tire son cimeterre ; elle proteste en vain de son innocence, elle le trouve inflexible. Elle lui prédit alors que les gouttes de son sang se changeront en autant de perles, dont la blancheur rendra aux siecles à venir témoignage de son imprudence et de son innocence. Elle se tait, le père la frappe, le sang coule, la métamorphose commence, et la côte souillée de ce parricide est encore celle où l’on pêche les plus belles perles.