Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/131

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se frappent, et de leur choc rejaillissent les éclairs et le tonnerre ; ses éclats réveillent les animaux intelligents, qui, frappés d’effroi, se meuvent et fuient, les uns dans les cavernes de la terre, les autres dans les gouffres de l’océan.

La même imagination qui, jointe à quelques principes d’une fausse philosophie, avoit dans la Phénicie décrit ainsi la formation de l’univers, sut dans les divers pays débrouiller successivement le chaos de mille autres manieres différentes[1].

  1. Elle assure au royaume de Lao que la terre et le ciel sont de toute éternité. Seize mondes terrestres sont soumis au nôtre, et les plus élevés sont les plus délicieux. Une flamme, détachée tous les trente-six mille ans des abymes du firmament, enveloppe la terre comme l’écorce embrasse le tronc, et la résout en eau.