Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/153

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nement elle a tenté par ses prieres de toucher son ravisseur, Séide répond :

Quel est donc ce mortel insensible à tes larmes ?


Ces vers, et généralement tous les vers de sentiment, seront toujours simples et dans le tour et dans l’expression. Mais l’esprit, dépourvu de sentiment, nous éloignera toujours de cette simplicité ; je dirai même

    ses larmes, la console dans son malheur. Demain l’hymen peut te remettre entre ses bras. Quelle est, au contraire, ma destinée ! Que l’amour se taise un moment dans ton cœur, il ne me reste aucun espoir. Je ne puis comme elle gémir près de ce que j’aime, espérer de l’attendrir, me flatter d’un retour. Un seul instant d’indifférence, et tout pour moi est anéanti, l’espace immense et l’éternité me séparent à jamais de toi. »