Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tantes, lient plus de vérités entre elles, et forment un plus grand ensemble que les seconds. Or l’union d’un plus grand nombre de vérités suppose une plus grande quantité de combinaisons, et par conséquent un homme plus rare. D’ailleurs le public aime à voir du haut d’un principe toutes les conséquences qu’on en peut tirer ; il doit donc récompenser par un titre supérieur, tel que celui de génie, quiconque lui procure cet avantage en réunissant une infinité de vérités sous le même point de vue. Telle est, dans le genre philosophique, la différence sensible entre le génie et l’esprit.

Dans les arts, où par le mot de talent on exprime ce que, dans les sciences, on désigne par le mot d’esprit, il semble que la différence soit à-peu-près la même.

Quiconque, ou se modele sur les