uni au terrible. Or, si tous les hommes sont plus sensibles à la douleur qu’au plaisir ; si la douleur violente fait taire tout sentiment agréable, lorsqu’un plaisir vif ne peut étouffer en nous le sentiment d’une douleur violente ; le fort doit donc faire sur nous la plus vive impression : on doit donc être plus frappé du tableau des enfers que du tableau de l’olympe.
En fait de plaisirs, l’imagination, excitée par le desir d’un plus grand bonheur, est toujours inventive ; il manque toujours quelques agréments à l’olympe.
S’agit-il du terrible ? l’imagination n’a plus le même intérêt à inventer ; elle est moins difficile en ce genre : l’enfer est toujours assez effrayant.
Telle est, dans les décorations, les descriptions poétiques, la différence entre le grand et le fort. Examinons