Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/209

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terminer que le plus petit nombre.

En effet, si dans les arts tels que l’éloquence ou la poésie l’esprit de lumiere pouvoit donner toutes les regles fines de l’observation desquelles il dût résulter des poëmes ou des discours parfaits, l’éloquence et la poésie ne seroient plus des arts de génie ; on deviendroit grand poëte et grand orateur comme on devient bon arithméticien. Le génie seul saisit toutes ces regles fines qui lui assurent des succès. L’impuissance des esprits de lumiere à les découvrir toutes est la cause de leur peu de réussite dans les arts même sur lesquels ils ont souvent donné d’excellents préceptes. Ils remplissent bien quelques unes des conditions nécessaires pour faire un bon ouvrage, mais ils omettent les principales.

M. de Fontenelle, que je cite pour