Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/231

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sur une grande insensibilité pour l’espece d’idées qui entrent dans la composition des ouvrages de bel esprit. Ils sont presque tous plus ou moins semblables à ce géometre devant qui l’on faisoit un grand éloge de la tragédie d’Iphigénie. Cet éloge pique sa curiosité ; il la demande, on la lui prête, il en lit quelques scenes, et la rend, en disant : « Pour moi, je ne sais ce qu’on trouve de si beau dans cet ouvrage ; il ne prouve rien. »

Le savant abbé de Longuerue étoit à-peu-près dans le cas de ce géometre : la poésie n’avoit point de charmes pour lui ; il méprisoit également la grandeur de Corneille et l’élégance de Racine ; il avoit, disoit-il, banni tous les poëtes de sa bibliotheque[1].

  1. Il y a, disoit ce même abbé de Lon-