Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/47

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tentrionaux[1], sont, comme le remarque le chevalier Folard, infiniment plus courageux et plus propres

  1. Olaüs Vormius, dans ses Antiquités danoises, avoue qu’il a tiré la plupart de ses connoissances des rochers du Danemarck, c’est-à-dire des inscriptions qui y étoient gravées en caractères runes ou gothiques. Ces rochers formoient une suite d’histoire et de chronologie qui composoit presque toute la bibliotheque du nord.

    Pour conserver la mémoire de quelque évènement, on se servoit de pierres brutes d’une grosseur prodigieuse. Les unes étoient jetées confusément ; on donnoit aux autres quelques symmétrie. On voit beaucoup de ces pierres dans la plaine de Salisbury en Angleterre, qui servoient de sépulture aux princes et aux héros bretons, comme le prouve la grande quantité d’ossements et d’armures qu’on en tire.