Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toire ! Sous ce nom, ajoute le second, les savants nous auroient consultés avec respect et confiance ». — « Vraiment, répond le troisieme, si Visthnou, Brama, ou Mahomet, m’eussent fait, et que j’eusse porté le nom de religion, je n’en serois pas moins un conte absurde, et cependant la terre m’adoreroit en tremblant : parmi les têtes les plus fortes, peut-être n’en est-il aucune qui pût assurer qu’elle ne m’eût pas cru. »

Ces exemples feroient, je crois, sentir que la forme du gouvernement à laquelle les nations de l’orient doivent tant d’ingénieuses allégories a, dans ces mêmes nations, dû occasionner une grande disette d’historiens. En effet, le genre de l’histoire, qui suppose sans doute beaucoup d’esprit, n’en exige cependant pas davantage