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d’autre crime que celui de la paresse. Je n’en rapporterai qu’un exemple[1]. Li-t-ching, homme d’une naissance obscure, prend les armes contre l’empereur T-cong-ching, se met à la tête des mécontents, leve une armée, marche à Peking, et le surprend. L’impératrice et les reines s’étranglent ; l’empereur poignarde sa fille ; il se retire dans un endroit écarté de son palais : c’est là qu’avant de se donner la mort, il écrit ces paroles sur un pan de sa robe : « J’ai régné dix-sept ans ; je suis détrôné ; et je ne vois dans ce malheur qu’une punition du ciel, justement irrité de mon indolence. Je ne suis cependant pas le seul coupable ; les grands de ma cour le sont encore plus que moi. Ce sont

  1. Voyez l’Histoire des Huns, par M. de Guignes, tome I, page 74.