Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/182

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qu’il a pour la gloire ; passion dont la force, comme je l’ai déjà dit, est toujours proportionnée au goût qu’on a pour l’esprit, et presque toujours au mérite de ceux qui composent notre société.

Qui n’aime ni n’estime ceux qui par des actions ou des ouvrages ont obtenu l’estime générale, est à coup sûr un homme sans mérite. Le peu d’analogie des idées d’un sot et d’un homme d’esprit rompt entre eux toute société. En fait de mérite, c’est le signe d’anathême que de se plaire trop dans la société des gens médiocres.

Après avoir considéré l’esprit sous tant de rapports divers, je devrois peut-être essayer de tracer le plan d’une bonne éducation. Peut-être qu’un traité complet sur cette matiere devroit être la conclusion de mon