Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/35

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rête-toi, soleil ? Cependant d’habiles théologiens ont depuis accordé les principes de Galilée avec ceux de la

    à la rigueur des lois ; et qu’ils ne punissoient dans Galilée la découverte d’un nouveau systême que pour se venger de l’injure involontaire que leur faisoit un grand homme qui, peut-être, en éclairant l’humanité, en paroissant plus instruit que les ecclésiastiques, pouvoit diminuer leur crédit sur le peuple. Il est vrai que, même dans l’Italie, on ne se rappelle qu’avec horreur le traitement que l’inquisition fit à ce philosophe. Je citerai pour preuve de cette vérité un morceau d’un poëme du prêtre Benedetto Menzini. Ce poëme, imprimé et vendu publiquement à Florence, est rapporté dans le Journal étranger. Le poëte s’adresse aux inquisiteurs qui condamnerent Galilée. « Quel étoit, leur dit-il, votre aveuglement lorsque vous traînâtes indignement ce grand homme dans vos cachots ? Est-ce