cher amant entrelassons nos bras et nos corps[1] l’un dans l’autre et mourrons ainsy
la nimphe rit en voiant sous elle son vainqueur[2]
le plaisir de la nature au renouvellement du printems les caresses des oiseaux nous conseille l’amour
l’amour luxurieux ne laisse point d’azile a la beauté
filons nos caresses et rendons nous heureux aussy longtems qu’il est possible
quand l’amour est lié par la double chaîne de l’esprit et de la beauté l’amour ne peut plus s’envoler
les cœurs des coquettes sont des ruches d’amours nains qui ne grandissent jamais et qui dans un spectacle vont sur les raions qui par de leur yeux sur tous les cœurs les piquer et rapporter dans leur ruches la substance dont ils nourissent[3] l’amour-propre
lorsque phisché consideroit a la lueur d’une lampe le beau corps de l’amour elle en fut trois plus amoureuse mais l’amour s’éveille et s’enfuit jamais l’amant n’est plus près de s’envoler que quand on l’aime le plus
les afriquains se reconnaissent a la noirceur de leur teints et les amants ont dans les yeux et dans le sons de voix un signe qui les fait reconnoitre ainsy des gens d’esprit
et penchant en bas le flambeau de l’amour pour l’éteindre je ne fis que l’allumer
les filets de l’amour sont tendus dans tout l’univers cependant ne s’y prend pas encor qui veut
vivons pour aimer dans le transport de l’amour nous oublirons qu’il est des malheur que la jalousie d’un mari[4] envir-