Ces Notes de la main d’Helvetius appartiennent aux archives du château de Lumigny, l’une des deux propriétés[1] de Claude-Adrien Helvetius (1715-1771), fils du médecin de Marie-Leczinska, fermier-général (1738-1751), maitre d’hôtel de la Reine (1749-1759), auteur du célèbre livre de l’Esprit, condamné par l’Eglise et le Parlement, du Bonheur et du traité de l’Homme, œuvres posthumes (1772).
Le château de Lumigny (Seine-et-Marne) et une partie de ses vastes domaines sont maintenant la propriété d’un descendant d’Helvetius, M. le Mis Adrien de Mun[2]. C’est avec une exquise obligeance, une rare et parfaite gracieuseté que Mme la Mse de Mun a bien voulu me confier en son nom ce manuscrit curieux et précieux. Je tiens encore à leur exprimer ici, tout particulièrement, ma profonde reconnaissance, ainsi qu’à M. le Cte Albert de Mun, de l’Académie Française, et à M. le Cte Gabriel de Mun qui ont beaucoup favorisé mes recherches.
Ce manuscrit in-4°, relié simplement en carton rose, porte au dos : Manuscrit Helvetius[3]. Quoique jauni en certains endroits, le papier très solide a bien résisté au temps.
A la première page, on lit : notes de la main d’Helvetius. S’agit-il, comme on peut le croire, des notes du livre de l’Esprit ? Non. Cette opinion n’est pas fondée, on s’en aperçoit tout de suite. Mais l’écri-
- ↑ L’autre était à Voré, prés de Regmalard, dans le Perche. — V. mon ouvrage sur Helvetius, Sa Vie et son Œuvre, Paris, F. Alcan, ch. xii, p. 191 : Les Retraites d’Helvetius.
- ↑ L’aînée des filles d’Helvetius épousa, peu après sa mort, le Cte de Mun. Elle hérita de l’hôtel du philosophe rue Ste Anne et de Lumigny.
- ↑ La reliure n’est, d’ailleurs, pas de l’époque. — La première page où se trouve le titre que j’ai adopté a dû être ajoutée.