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Page:Helvétius - Notes de la main d’Helvétius, éd. Keim, 1907.djvu/24

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etonnement la force et la puissance du Dieu qui les possedoit (ce long someil a fait soupçonner un maléfice donné par les prêtres[1])

je ne donne jamais d’Eloge que but a but et la flatterie et l’espoir jamais ne me feront mentir

La nature luy donna un corps digne de son ame et un front propre a être courronné de laurier

L’enthousiasme va allumer des flambeaux sur l’autel on vit autrefois tisiphone au pas précipité allumer aux flots de feux du phlegeton le flambeau qui doit allumer le crime dans le cœur de thieste l’effraiant enfer ne voit qu’avec horreur la rage qui le transporte et redoute pour la terre [sa] rage

L’enthousiasme prend des abeilles[2] pour des harpies

Empoisonneur Le conseil des dix a Venise en entretient a gros gage C’est un meuble d’état Louis onze avoit le provost Tristan qui executoit aveuglement ses volontés Charles 9 et Caterine sa mère se servirent pareillement de Maurevel

il est bien difficille de louer qui mérite autant de l’être

il faut qu’un Eloge[3] soit une définition pour qu’il soit bon

Esprits[4] La sorte qu’ont en general les grands les gens de cour, les gens riches, les jeunes gens et même la plupart des beaux esprits. Malbranche[5] vol. Ier Page 131

  1. Helvetius a la préoccupation constante de substituer au mystère, à la superstition l’interprétation rationnelle des faits.
  2. Le manuscrit porte au-dessus d’abeilles : pigeons.
  3. Fontenelle, avec lequel Helvetius fut très lié et dont l’influence sur le développement de sa pensée est incontestable, avait mis ce genre à la mode. Thomas à qui il faisait une pension le pratiqua aussi avec succès.
  4. Dans le livre de l’Esprit, il y a une longue et subtile analyse des différentes sortes d’esprits. (Discours IV.)
  5. Tout en l’accusant de platonisme, Helvetius, qui eut pendant son séjour à Caen (vers 1738) des rapports avec le P. André, disciple de Malebranche, manifesta toujours un certain goût pour ce philosophe rempli de verve et d’imagination.