Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/35

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d’apprentis en goguette traînaient un camion où quelques barres de fer se bousculaient avec un fracas tempêtueux de féérie. Pas un chien n’aboyait.

Tout à coup, au moment où l’on abandonnait le boulevard pour enfiler l’avenue du cimetière du Nord, le voile de neige s’éclaircit, les flocons cessèrent de se poursuivre, et l’entrée du cimetière apparut, dans une vibration de jour clair, à peine taché par des houppes fragiles, au bout d’un tapis immaculé, entre des boutiques encombrées de plantes vertes, d’immortelles durement multicolores, de tombes qui attendaient. Une cloche tinta deux fois, prévenant les fossoyeurs.

— Sapristi ! murmura l’ami de