Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/78

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les vitrines du Jardin des Plantes.

Mme Rozes ne savait à quelle sainte se vouer. Mince, pâle, coiffée de bandeaux plats, le nez bouffi, serrée dans une robe de cachemire grenat, elle contemplait son mari dont l’attitude était navrante.

Jamais, au grandissime jamais, dans le pays, jusqu’à ce jour, un ver solitaire n’avait osé s’attaquer à un homme considérable et considéré comme l’était M. Rozes ; pourquoi donc une pareille violation de territoire ? N’avait-on pas le meilleur boucher de la ville, un philtre perfectionné, des légumes choisis entre tous, mille habitudes de propreté ? Les consommations du cercle où Benjamin, chaque après-midi, prenait un verre de bière, ne venaient-