Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/82

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le visage des voyageurs, ni le grand fouet sautillant des cochers, ni le cahotement des capotes secouées par les vieux ressorts des guimbardes.

— Mon pauvre Benjamin !… mon pauvre Benjamin ! répétait Mme Rozes.

De l’ennui tombait des corniches, emplissait l’atmosphère du salon ; Mme Rozes bâillait derrière sa main. Le tic-tac de la pendule, sur la cheminée, allait un train d’enfer, et parfois semblait sortir des lampes à ses côtés, parfois du piano, parfois d’une chaise, toujours la même.

— Tu devrais te secouer un peu, Benjamin.

— Me secouer !… me secouer !… grogna M. Rozes… si tu crois que