Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/85

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Benjamin Rozes l’arrêta.

— Pas Suzanne, dit-il… Suzanne est bavarde… Elle irait tout raconter. Mon bothriocéphale a vingt pieds de long… Pense donc ! si on allait savoir.

— Alors, quoi ?

— Du cognac fera l’affaire, décida Benjamin. Il vaut mieux sacrifier une bouteille de cognac.

Mme  Rozes se dépêcha vers la salle à manger. D’incommensurables reptiles peuplaient son imagination ; elle les voyait s’élancer, puis se tordre dans des blancheurs lumineuses.

Quand elle fut devant le buffet, elle l’ouvrit lentement, choisit une bouteille à moitié vide, avisa un pot de confiture dont les facettes bien