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Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/99

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tenue, tout en marchant, il s’examina des bottines jusqu’à la poitrine : pas le moindre duvet ; le débraillé des heures précédentes l’avait laissé intact. Il descendit les marches de son jardin, promena un lent regard sur sa propriété, des capucines aux géraniums, des œillets aux zinias, des verveines aux glaîeuls. D’une chiquenaude il jeta par terre une chenille en train de lui déchiqueter les feuilles d’un rosier. Le sable de l’allée craquait sous ses bottines. En cotoyant la vigne, tout haut, il dit :

— Nous aurons du raisin, cette année.

— Espérons-le, s’écria Mme Rozes, au bout du jardin. Nous en avons eu si peu l’année dernière.